Comprendre et maîtriser la consommation de ses appareils électriques

Pourquoi la consommation électrique des appareils compte autant

Réfrigérateur, congélateur, lave-linge, lave-vaisselle, four, sèche-linge ou climatiseur consomment de l’électricité tous les jours, parfois en continu. Sur une année, ces appareils représentent une part importante de la facture énergétique d’un foyer. Choisir des modèles sobres et bien utiliser les étiquettes énergie permet de réduire durablement ses dépenses sans perdre en confort.

La bonne nouvelle est que tous les indicateurs existent désormais pour comparer les appareils entre eux et repérer facilement ceux qui consomment le moins. Encore faut-il bien comprendre ce que dit l’étiquette énergie et ce que signifie une classe A ou C sur deux appareils qui, en apparence, se ressemblent.

Lire et comprendre l’étiquette énergie

L’étiquette énergie est une signalétique européenne obligatoire pour la plupart des gros appareils électroménagers. Elle apparaît sur les réfrigérateurs, congélateurs, combinés, lave-linge, lave-vaisselle, lave-linge séchants, sèche-linge, fours électriques, climatiseurs, lampes, écrans et téléviseurs. Elle a été conçue pour donner en un coup d’œil le niveau de consommation d’un modèle et le situer par rapport aux autres appareils de la même catégorie.

La partie haute de l’étiquette présente le nom du fabricant et la référence exacte du produit. Juste en dessous se trouve l’échelle de couleurs allant du vert au rouge avec les lettres A à G. La lettre A, associée au vert, signale les appareils les plus sobres de leur catégorie, tandis que la lettre G, sur fond rouge, correspond aux modèles les plus gourmands. Depuis la révision des règles d’étiquetage, les anciennes classes A+, A++ et A+++ ont disparu. De nombreux appareils qui étaient autrefois classés A+++ sont désormais classés B ou C, ce qui laisse à nouveau de la place en haut de l’échelle pour les modèles les plus performants.

Au centre de l’étiquette figure la consommation d’énergie de l’appareil, exprimée en kilowattheures. Selon le type de produit, cette consommation est indiquée pour une année moyenne ou pour un certain nombre de cycles en conditions normalisées. Pour les appareils de froid par exemple, la consommation annuelle en kWh est affichée. Pour les lave-linge ou lave-vaisselle, la consommation est indiquée pour un ensemble de cycles type. Enfin, la partie basse de l’étiquette rassemble d’autres informations utiles comme le volume du réfrigérateur et du congélateur, la capacité de lavage ou de séchage, la consommation d’eau, la durée des programmes standard et parfois le niveau sonore en décibels.

Classes A à G, ce que cela signifie vraiment

La classe énergétique d’un appareil ne se lit qu’en le replaçant dans sa catégorie. Un réfrigérateur A consomme moins qu’un autre réfrigérateur B de même volume, mais un très grand réfrigérateur A peut malgré tout consommer plus qu’un petit modèle C. La lettre n’a donc de sens que si l’on compare des appareils similaires en taille et en usage. C’est pour cette raison que l’étiquette précise toujours le volume utile, le type de technologie et la catégorie d’appareil.

Les équipements classés A sont généralement plus chers à l’achat. Ils intègrent des moteurs plus efficaces, une meilleure isolation et des systèmes de régulation plus finement conçus. Ce surcoût initial est toutefois amorti au fil des années par les économies réalisées sur la facture d’électricité. Entre un appareil de froid très énergivore et un modèle performant, l’écart se chiffre facilement en centaines de kilowattheures économisés sur la durée de vie de l’appareil, ce qui représente plusieurs dizaines d’euros par an.

Pour un lave-linge, passer d’un modèle ancien et peu efficace à un appareil de catégorie performante permet de diviser par deux la consommation d’électricité pour le lavage du linge. Le raisonnement est le même pour un congélateur, un lave-vaisselle ou un sèche-linge. Sur l’ensemble du parc d’électroménager d’un logement, ces gains se cumulent et deviennent loin d’être anecdotiques.

Comparer les appareils pour réduire sa facture

Au moment de l’achat, il est utile de ne pas se contenter du prix affiché en magasin. Il faut aussi considérer ce que l’appareil va coûter chaque année en électricité. L’étiquette énergie permet justement de comparer deux modèles en lisant la consommation en kilowattheures. Un appareil moins cher à l’achat mais mal classé sur l’étiquette peut revenir plus coûteux sur quinze ans qu’un appareil sobre mais légèrement plus onéreux au départ.

Pour un réfrigérateur ou un congélateur, qui fonctionnent en permanence, quelques dizaines de kilowattheures en plus ou en moins chaque année font une réelle différence à long terme. Il est donc logique de privilégier un appareil bien classé sur l’échelle A à G, adapté à la taille du foyer afin d’éviter un volume surdimensionné qui gaspillerait inutilement de l’énergie. Pour un lave-linge ou un lave-vaisselle, il est également intéressant de regarder la consommation d’eau, la durée des cycles économiques et l’efficacité de l’essorage, qui influent sur la consommation globale du ménage.

Les climatiseurs, déshumidificateurs ou sèche-linge sont, eux aussi, dotés d’étiquettes énergie. Lorsque l’on vit dans une région chaude ou humide et que ces équipements fonctionnent fréquemment, la différence de consommation entre un modèle bien classé et un modèle médiocre devient très visible sur la facture d’électricité.

Au delà de l’énergie, la question de la durabilité

L’étiquette énergie ne se limite plus à la seule consommation électrique. Elle s’inscrit désormais aux côtés d’autres indicateurs qui intéressent directement les consommateurs, en particulier la durabilité et la réparabilité des produits. Pour certains appareils comme les téléviseurs et les lave-linge, un indice de durabilité vient compléter les informations disponibles. Cet indice synthétise des critères de réparabilité et de fiabilité comme la résistance à l’usure, la disponibilité des pièces détachées, la facilité de démontage et les garanties proposées. Il aide à choisir un appareil qui ne sera pas seulement économe en énergie, mais qui restera aussi utilisable plus longtemps, ce qui évite d’avoir à le remplacer trop tôt et réduit les déchets électroniques.

Prendre le temps de lire ces différentes informations avant l’achat permet d’éviter les mauvaises surprises, de privilégier les produits qui se réparent et se gardent plus longtemps et, au final, de réduire à la fois son impact environnemental et son budget. Un appareil peu gourmand en électricité et conçu pour durer constitue un investissement plus pertinent qu’un modèle bon marché qui consomme beaucoup et se remplace rapidement.

Choisir un appareil plus sobre au quotidien

La meilleure façon de profiter pleinement des progrès réalisés sur les appareils électriques est de combiner un bon choix à l’achat avec quelques habitudes simples. Mieux vaut acheter un appareil bien dimensionné pour le foyer plutôt qu’un modèle surdimensionné. Il est également utile de privilégier les programmes économiques et les températures modérées lorsque c’est possible, de remplir correctement le lave-linge et le lave-vaisselle et de veiller à une bonne ventilation autour des appareils de froid pour ne pas pénaliser leur rendement. En s’appuyant sur l’étiquette énergie et en adoptant ces réflexes, la consommation des appareils électriques peut être réduite de façon significative, sans renoncer au confort ni à la qualité des équipements.